Le fichier commence par une présentation générale de la mémoire ce qui nous permet de comprendre son importance dans les apprentissages, mais également dans la construction de notre propre identité.
On connaît tous un élève dans notre classe qui semble comprendre mais pourtant n’arrive pas à mémoriser. Et la question se pose alors de ce que nous pouvons faire en tant qu’enseignant ? La charge des programmes est déjà assez lourde et le but de ce fichier est de nous aider à proposer des activités à nos élèves pour travailler la mémoire tout en suivant une progression avec une augmentation de la difficulté, mais également en variant les différentes mémoires dont nous disposons.
Qui dit cycle 2 dit également petits lecteurs ! Les auteurs y ont pensé et ont inclus des fiches pour travailler également avec les non-lecteurs. Et je peux le confirmer car ces fiches ont été testées et approuvées par un groupe de bons élèves de GS mais non lecteurs.
Ce qu’ils ont aimé : le côté ludique des fiches qui rappelle le fonctionnement du travail parfois proposé en maternelle, le matériel avec les étiquettes à coller, les fiches sur la mémoire épisodique qui favorise le dialogue entre élèves et enseignant.
Ce que le groupe d’élèves de CE1 a aimé : ils n’ont pas été dérangés par les fiches destinées aux élèves non lecteurs et au contraire, cela pouvait constituer une bonne activité à faire en fin de journée ou après une période de transition comme après la pause méridienne. Ils pouvaient être complètement autonomes pour ces fiches et cela leur permettait de mieux comprendre ensuite ce qui était attendu d’eux pour les fiches suivantes. Ils ont apprécié également les fiches sur la mémoire épisodique mais également celles sur la mémoire procédurale qui a permis parfois de laisser place à un débat. Ils ont aimé voir la différence de capacités entre leurs différentes mémoires et chercher quel impact cela pouvait avoir en classe et ils ont même proposé des défis à faire en famille (mémorisation de la liste de course avec leurs parents, mémorisation d’une liste de mots vus ou entendus en classe toute la semaine, etc…)
Ce que nous avons aimé :
-le travail des différentes mémoires qui permet de mieux comprendre comment l’enfant mémorise,
-le travail de mémorisation explicite notamment pour la mémoire procédurale et la mémoire prospective qui permet de développer des stratégies pour la vie en classe en commençant avec des tâches simples pour arriver sur des tâches plus complexes,
-le travail sur la mémoire épisodique qui permet de valoriser tous les élèves, car même un élève en difficulté a des souvenirs de son expérience personnelle,
-la possibilité de varier les modalités de passation : en effet pour la même fiche on peut proposer un rappel immédiat, un rappel différé voire même proposer une tâche entre le moment d’encodage/stockage (qui est le moment où je prends conscience de l’information et la range au bon endroit) et le moment de récupération de l’information. On peut également proposer une étape d’encodage indicé (on étaye l’enfant dans sa prise d’informations et on oriente son attention, afin de favoriser sa réussite et donc par la suite sa motivation à réaliser ce type d’exercices),
-la possibilité de proposer ces activités en classe entière en guise de rituel le matin pour commencer la journée, ou en activité de transition ou même le soir avant de se quitter. Il est également possible de le faire en APC ce qui permet de voir l’évolution des élèves et de proposer un tableau de progrès pour que l’élève puisse prendre conscience de l’évolution de ses capacités mnésiques, mais également avoir conscience de ses points forts et ses points faibles. Cela permet de mieux se connaître pour mieux apprendre.
-Enfin le côté clé en main est très appréciable, tout le matériel est fourni et la réflexion sur la mise en place des activités dans la classe a déjà été conduite par les auteurs, la progression également qui respecte bien le rythme des enfants, ce que nous pouvons dire aux élèves pour présenter la mémoire qui est une fonction cognitive très vaste impliquant de nombreux processus cognitifs. Il y a également des propositions de jeux en classe et des pistes pour adapter cela facilement avec des liens vers des ressources numériques.
Ce que nous avons moins aimé : certaines fiches de mémoire prospective n’étaient pas claires pour les enfants, ne reprenaient pas les stratégies apprises en classe et pouvaient être parfois confusantes. Toutefois, nous les avons soumises et avons proposé aux enfants de les améliorer, encore une fois cela a permis de débattre et de voir que nous n’accordions pas tous la priorité, et donc notre attention, aux mêmes choses pour suivre une consigne. Il faut également faire un travail sur la dédramatisation de l’erreur, car certains élèves très scolaires ont envie de réussir du premier coup car habitués à être en réussite et peuvent avoir du mal à admettre leurs échecs ou même que d’autres réponses soient également bonnes.
Sylvie Hanot & Catherine Toulault, psy EN
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