L’an dernier, nous avons commencé un projet « peinture sur baskets ».
La première étape fut la récolte de baskets blanches usagées, en tissu, en cuir ou en synthétique. J’ai fait passer un mot aux parents de l’école et une fois la récolte effectuée, j’ai lavé toutes les baskets à la machine. Il fallait que chaque élève ait une chaussure, je n’ai pas cherché à obtenir une paire par enfant. Dans le pire des cas, Primark fait des baskets type Converse à 6 euros, ça m’a sauvé la vie car il me manquait 2 baskets pour avoir le compte.
La deuxième étape fut de concrétiser le projet sur papier. J’ai trouvé des templates de baskets à colorier sur internet. J’ai d’abord montré aux élèves bon nombre de modèles de baskets peintes trouvées sur internet, afin de les inspirer. Je leur ai parlé des différentes boutiques locales d’artistes qui peignent sur baskets ou sur des vêtements. Ces projets sur papier ont servi d’étiquettes porte-manteau toute l’année.
Les modèles de baskets à colorier pour le projets sont au choix des élèves. Ceux-ci ont été dessinés par ma fille.
La troisième étape fut la peinture sur les chaussures directement, à partir du modèle de départ. Pour les outils, tout dépendait de la matière de la basket : pour les baskets en cuir ou simili, nous avons utilisé les Posca.
Pour les baskets en tissu, j’ai acheté d’excellents feutres pour tissu, faciles d’utilisation et avec des couleurs éclatantes.
Nous avons ensuite voulu faire une exposition pour inspirer la classe de CE1 avec qui nous avons mené des projets intercycles toute l’année. Les CM2 ont donc aidé les plus jeunes.
Mais l’exposition finale de toutes les chaussures s’est faite sur les faux plafonds, grâce à des crochets aimantés que l’on peut fixer sur les jointures.
Au départ, je voulais les mettre sur un cable électrique comme on a l’habitude de les voir, mais nous avons eu peur que des élèves mal intentionnés tirent dessus. De toute façon, quand on creuse un peu le sujet, ce n’est pas réellement avec de bonnes intentions que les chaussures ont été mises sur les câbles aux USA … Rien à voir avec l’art !
Au final, c’est un projet qui a emballé les élèves car ils ont tous voulu repartir avec leur basket pour la maison. Cela change de la peinture en 2D sur feuille. J’ai voulu montrer aux élèves que l’on peut exprimer ses talents artistiques autrement que sur des toiles ou du papier. C’est ce que j’avais déjà commencé à faire avec les attrape-rêves et la peinture sur céramique.
Bravo à mes élèves et aux CE1 de Romane Bastard.
Sylvie Hanot, PEMF
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3 septembre 2023 at 11h47