J’utilise les Story Map depuis plusieurs années pour les albums en anglais. Découverts sur les blogs anglo-saxons, j’ai trouvé que c’était un bon moyen pour travailler sur la structure du récit afin de pouvoir le raconter, de faire « le film dans sa tête » si cher à Roland Goigoux, auteur de Lector Lectrix. On approche ainsi un travail du résumé, si complexe.
Story Map de Mr Wolf’s pancakes d’un de mes élèves (avec autorisation).
Car les élèves lisent, comprennent les mots, mais ne se fabriquent généralement pas le scénario d’une histoire dans leur tête. Il est difficile pour certains élèves de retrouver les moments importants de l’intrigue dans leur mémoire, puisque les événements, les détails clés n’ont pas forcément été mémorisés, à part pour les bons lecteurs.
COMMENT PROCEDER ?
Concernant les albums : en anglais, comme en français, je procède à plusieurs lectures de l’album avec les images, pour que les élèves s’imprègnent bien de l’histoire. On prend des notes en plusieurs fois sur les événements importants, les personnages, les lieux, on échange énormément pour confronter les idées. A chaque lecture, l’écoute est active car il faut retrouver des informations et les dessiner.
Dessiner est parfois plus facile pour les enfants qu’écrire, sachant qu’on n’est pas en arts plastiques et que l’essentiel est de s’y retrouver. On observe ainsi les déplacements des personnages, les rencontres, les moments-clés. D’un seul coup d’oeil, les enfants pourront ainsi visionner l’histoire. Et cela fera une belle trace écrite dans le cahier de littérature, plus explicite et plus attrayante qu’un questionnaire.
DES EXEMPLES DE PLANS DE RECIT
Je montre souvent en début d’année à mes élèves des exemples trouvés sur le net car il y en a pléthore sur les blogs anglo-saxons, ou je leur montre des story maps réalisés par les élèves des classes précédentes. Cela leur donne une idée de ce que l’on attend d’eux au départ. Puis, peu à peu, à force de piocher les bonnes idées entre eux, ils arrivent à faire des plans de récits de plus en plus complets et esthétiques, je dois bien le dire.
-Plan de récit de Mr Wolf’s pancakes, fait par un élève de ma classe de CM1 :
-Plan de récit envoyé par Véronique Chevallier, sur un conte latino-américain :
-Plan de récit de Virginie Gorgone, CM1, sur Louis Braille :
–Plans de récit d’élèves de ma classe de CE2 sur Urashima :
-Plans de récits d’élèves de ma classe sur la fée du robinet (Contes de la rue Broca, Pierre Gripari)
-Plan de récit du chapitre 12 du Magicien d’Oz (un récit dans le récit) :
–Plan de récit à partir d’une poésie (élève de ma classe de CE2)
Voilà donc un moyen de travailler sur la structure du récit, autrement qu’avec un questionnaire monotone qui paraphrase le texte. Cela va avec mon article sur la littérature sans questionnaire : à lire absolument !
Tout ceci, je l’ai mis en pratique grâce aux formations de Nathalie Leblanc, formatrice Lettres à l’ESPE et CPD Maitrise de la langue. J’apprends, je m’améliore peu à peu 🙂
Le Story Map pour écrire
Alors évidemment, lorsqu’on passe en production d’écrits en ayant travaillé sur le schéma narratif, on peut utiliser le plan de récit pour préparer sa rédaction. Au début, je donnais ce schéma à mes élèves, qui ont appris qu’il y a plusieurs événements qui construisent le récit, avec un point culminant qui va donner un tournant à l’histoire pour arriver à la fin. Mais peu à peu, les élèves construisent leur propre Story Map, car il y a des variantes.
-Un exemple de Story map avant de rédiger l’histoire (élève de CM1 de ma classe).
Pour information, cet article, les dessins et les documents sont protégés par un copyright :
Sylvie Hanot, conseillère pédagogique, Cafipemf généraliste et LVE
Mes publications :
4 Comments
Pingback:
10 août 2020 at 21h52Pingback:
13 janvier 2020 at 17h55Azraelle
23 octobre 2019 at 0h09Article très intéressant!
Moi aussi, j’ai adopté les story boards (dessinés) en production d’écrit. Quel changement!!
Pingback:
22 avril 2019 at 22h43