La méthode Fluence + Fluidité de Retz permet à la fois de travailler la fluence pour les élèves qui en ont besoin mais aussi la fluidité et l’intonation pour les élèves les plus à l’aise.
Voici une méthode avec 4 niveaux de différenciation qui s’appuie sur les attendus sans omettre ni les gammes d’entraînement ni les textes longs.
Niveau 1, on est encore dans le déchiffrage pour faire progresser en lecture.
Il ne s’agit donc pas dans cette méthode d’apprendre à lire le plus vite possible, ce qui n’aurait aucun sens, mais bien de lire le mieux possible. C’est la différence entre la fluence et la fluidité de lecture, et les 2 doivent être travaillées.
Niveau 2 : lire des phrases
Le principe est de faire travailler toute la classe sur un même texte (ce qui facilite la séance de découverte) mais en allant chercher chaque élève là où il en est.
Niveau 3 : travail sur les liaisons et les groupes de souffle (vers la lecture fluide)
Afin de pouvoir associer chaque élève à un niveau (il y en a 4), des évaluations initiales sont prévues avec une grille de codage qui permet de déterminer les besoins de chaque enfant.
Niveau 4 : la lecture expressive
La méthode est constituée de 35 modules de 3 niveaux différents, ce qui permet de couvrir l’ensemble de l’année avec une gradation de la difficulté.
Plusieurs possibilités d’organisation de la classe sont décrites dans la partie enseignant.
Personnellement, je fais une première séance de découverte du texte en groupe classe suivie de trois séances d’entrainement avec les fiches prévues pour chaque niveau. Le travail se fait d’abord en collectif afin de coder le texte en repérant la ponctuation, l’intonation, les liaisons, l’expressivité, etc …
Le texte codé en collectif, que chacun a également pour s’entraîner.
Ces séances qui ne prennent que quelques minutes sont terminées chacune par une lecture du texte en 1 min. Et on travaille comment la fluence ? En collectif ! On code le texte tous ensemble pour les pauses, l’intonation, les émotions ( avec des smileys), les liaisons … Puis, les élèves s’entraînent en binôme, tous en même temps, avec un ton de voix correct. En fin de semaine, on tente des lectures théâtralisées pour travailler la prosodie. Plus de précisions ici : la lecture fluence au cycle 3.
Elles entrent facilement dans l’emploi du temps de la classe sans être chronophages.
Bref, pour moi, c’est incontestablement la meilleure méthode trouvée, ce qui ne m’étonne pas, elle est d’Eric Battut (et Géraldine Chabrolle) que j’ai eu le plaisir de rencontrer et que j’admire pour ses ouvrages.
Vous connaissez ?
Sylvie Hanot, CPC
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